Résumé en 5 secondes : Apprenez comment élaborer des initiatives pratiques pour injecter une bonne dose de mieux-être en milieu de travail.
Chaque année au pays, une personne sur cinq souffre d'un problème de santé mentale[ Note 1 ]. À l'origine de ces troubles, on note des facteurs génétiques, biologiques, mais aussi des facteurs environnementaux, professionnels ou encore contextuels comme l'inflation. Près de la moitié (49 %) des Canadiennes et Canadiens se disent préoccupés par leurs finances[ Note 2 ]. Et cette inquiétude peut conduire à de l'anxiété, voire à la dépression.
L'étude de Desjardins sur le mieux-être global effectuée en 2022 révèle que 84 % des personnes sondées estiment que leur employeur a un rôle prépondérant à jouer concernant leur santé financière. De plus, 73 % des répondants et répondantes croient que leur employeur devrait en faire plus pour favoriser leur santé mentale[ Note 3 ].
D'ailleurs, selon d'autres sources, 60 % des travailleuses et travailleurs seraient prêts à quitter leur entreprise pour un employeur offrant un meilleur soutien en mieux-être, même si cela implique une baisse de salaire[ Note 4 ]!
Mettre le cap sur le mieux-être global
Si le mieux-être
financier, mental et
physique sont les piliers principaux de tout bon programme d'avantages sociaux, les organisations ont avantage à adopter une approche globale de la santé en milieu de travail qui tient compte du
mieux-être social et
environnemental. Car si nous avons retenu une chose de notre étude sur le mieux-être global, c'est que ces cinq dimensions sont étroitement liées[ Note 3 ]. Quand notre porte-monnaie est bien rempli, on se sent mieux dans sa tête et mieux dans sa peau. On ressent également moins l'isolation sociale et on a les moyens de se loger dans un environnement sain.
Trois recommandations pour favoriser le mieux-être au travail
Voici trois recommandations basées sur la première étude du Centre de recherche en santé mentale et bien-être de
The Conference Board of Canada (CBoC), menée en partenariat avec Desjardins : «
Assurer l'avenir des investissements dans la santé mentale en milieu de travail[ Note 5 ] ».
1. Miser sur la rétroaction, la communication et l'adaptation
À peine 31 % des promoteurs interrogés[ Note 5 ] demandent à leur personnel ce qu'il souhaite en matière de mieux-être. Quelques bonnes pratiques seraient de mieux informer en communiquant régulièrement sur les ressources disponibles (planificateurs, outils en ligne, balados, etc.) et de sonder davantage les employés et employées pour ensuite avoir des pistes d'ajustements en fonction de leurs commentaires. Pourquoi ne pas ajouter un REER de conjoint, un service d'accompagnement pour les futurs retraités et retraitées ou les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes, ou encore revoir les couvertures d'assurance en santé mentale, si le besoin se fait sentir?
2. Favoriser l'inclusion
La majorité (85 %) des organisations sondées dans l'étude du
CBoC[ Note 5 ] n'offre pas encore de politique en matière d'EDI (équité, diversité, inclusion). Bâtir un espace de travail ouvert et tolérant favorise le mieux-être du personnel. Mettre en place des comités EDI, promouvoir la bienveillance, ou encore célébrer les mois des communautés sont autant de comportements positifs à adopter.
3. Inciter les gestionnaires à devenir des ambassadeurs du mieux-être
Ce sont les meilleurs porte-parole du mieux-être. Leur rôle est d'intervenir et d'orienter le personnel vers les programmes d'aide. Que les employés et employées vivent une crise familiale ou une séparation, les gestionnaires sont là pour les accompagner dans la bonne direction, à condition de leur fournir des formations en santé mentale et en mieux-être. Les gestionnaires ont autant d'impact sur la santé mentale et le mieux-être du personnel que leur partenaire de vie[ Note 6 ]!